Pièces méconnues : le Christian et le Mark

On ne compte plus les articles consacrés aux pièces les plus emblématiques et ce, toutes catégories confondues. Ainsi, du Napoléon au 20 Francs Suisse en passant par le Krugerrand, les articles fourmillent. Pourtant, il existe des pièces dont on n’entend pour ainsi dire jamais parler.

Il s’agit majoritairement des pièces des pays du nord à l’instar des pièces emblématiques que sont le ducat, suivi du Frédéric d’or puis du Christian d’or. Il a fallu un certain temps au Danemark pour se relever de ses cendres après les ravages causés par les guerres napoléoniennes.

C’est pourquoi le Danemark rejoint l’Union monétaire scandinave à compter de 1872, c’est à compter de cette année que la production des couronnes commence. Caractérisées par une valeur faciale de 10 ou 20 couronnes et un poids de 4,48 grammes pour la pièce de 10 contre 8,96 grammes pour la pièce de 20, elles bénéficient d’un poids supérieur à celui de nos Napoléons nationaux. Ces pièces jouissent d’une prime peu élevée, ce qui les rend accessibles. Pourtant, cette prime peu élevée révèle également une volatilité peu élevée donc peu indiquée dans le cadre de l’investissement mais plutôt du placement.

Partons maintenant vers l’Allemagne et son Mark, cette pièce fut créée en 1873, ce qui en fait une pièce relativement récente. Reichsmark de son vrai nom, cette pièce fut créée suite à la proclamation du Kaiser qui prit ainsi la tête du second empire allemand. Cet empire regroupait 54 royaumes dans lesquels le Reichsmark circula, comme un symbole d’unification.

La frappe des marks fut progressivement déléguée aux états allemands indépendants qui choisirent ainsi d’y graver leur ville d’émission représentée par une lettre. D’où la grande diversité de marks, qu’il s’agisse de pièces de 10 ou 20 marks.

Dès 1914, la production du mark d’or est abandonnée, aussi bien celle des pièces de 10 que de 20. Là encore, ces pièces ne sont pas recommandées dans le cadre d’un investissement mais plutôt d’un placement voire même d’une collection.

Ces deux types de pièces ont beau être méconnues, elles gagneraient à l’être, ne serait-ce que dans un but de diversification d’un placement.