A quand l’once d’or à plus de 1 500 dollars ?

Cela ne vous a pas échappé : depuis quelques mois, les crises d’ordre social, économique, politique ou géopolitique semblent se succéder et s’éclipser mutuellement à une vitesse vertigineuse. Se pourrait-il qu’il ne s’agisse que d’une impression, imputable à la surmédiatisation ou l’accès constant à l’information ?

Quoiqu’il en soit, ce climat que l’on pourrait qualifier à minima de « tendu » génère non seulement une anxiété généralisée mais est surtout très favorable à l’once d’or. Rappelons que ces crises – aussi déplorables soient elles – soutiennent les valeurs refuges en augmentant l’aversion au risque des investisseurs qui se détournent des investissements les plus risqués pour s’orienter vers les investissements considérés comme plus « fiables ».

Les matières premières – dont l’or physique fait partie – bénéficient donc de ce changement de cap caractéristique, des périodes de crise. Cet enchainement de crise se répercute sur le métal jaune augmentant la volatilité de l’once. Ainsi, l’once était à deux doigts de tester les 1 250 dollars en début de semaine de trading (20/05/2018 – 25/05/2018) pour finalement revenir à plus de 1 300 dollars en fin de semaine.

Quels effets ces crises ont-elles réellement sur l’once d’or ?

Pourtant, une incertitude demeure : ces crises successives ne vont-elles pas diminuer l’appétence des investisseurs pour les métaux précieux ? En effet, le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien n’a semble-t-il, pas eu l’effet escompté sur l’once d’or qui n’a que peu progressé. En parallèle, il est vrai que celle-ci est actuellement sous pression du fait de la montée des taux d’intérêt et de la progression du dollar américain.

Pourtant, les analystes de GFMS semblent confiants quant à l’avenir de l’once d’or. Ces derniers tablent sur une augmentation du prix de l’once d’or qui atteindrait une moyenne de 1 360 dollars courant 2018, ce qui constituerait une augmentation de l’ordre de 8% par rapport à 2017. Mieux encore : des pics à 1 500 dollars l’once seraient envisageables, du fait de trois déterminantes que sont : l’imprévisibilité de la politique menée par Donald Trump, le Brexit et le foyer de tensions qu’est le Moyen-orient.

La combinaison de ces trois facteurs serait susceptible de redorer le blason de l’or physique aux yeux des investisseurs, pour l’instant hésitants. Ceux-ci pourraient reprendre goût aux lingots et pièces d’investissement en réaction à cette instabilité latente.