L’évolution de la notion de géopolitique pourrait booster l’or

Ce n’est pas une nouveauté : l’agitation géopolitique a toujours eu un effet vertueux sur les cours de l’or. Or, on assiste depuis plusieurs mois à une augmentation de la fréquence à laquelle ces troubles reviennent sur le devant de la scène. A tel point qu’une telle fébrilité n’avait pas été observée depuis près de 40 ans.

Aussi, la valeur refuge que représente l’or d’investissement – qu’il s’agisse de 20 Francs Suisse, 20 Francs Napoléon ou Krugerrand – attire irrésistiblement les investisseurs dans ces périodes d’incertitude.

Parmi ces troubles on peut évidemment relever les nombreuses élections controversées, à commencer par celles du président américain. Comment évoquer la géopolitique sans même aborder le cas du Brexit ou des tensions grandissantes entre Corée du Nord et Etats-Unis ? Le terrorisme est évidemment à citer également tant les théâtres de leurs exactions sont nombreux. Même si le lien entre ces différents événements et les variations du métal jaune ne sont pas évidentes, l’année passée a plutôt été caractérisée par une hausse des métaux précieux.

C’est pourquoi la recrudescence de ces troubles géopolitiques doit être appréhendée comme ce qu’elle est : le symptôme d’une période instable. Sans pour auta
nt se réjouir, il convient de garder à l’esprit que ces temps sont toujours propices à l’investissement dans l’or physique. Tant et si bien que plusieurs analystes s’accordent à dire que l’or pourrait dépasser les 1400 dollars par once avant l’horizon 2020.

Ce qui s’explique par le statut de valeur refuge et de diversification de l’or, les investisseurs le percevant de plus en plus comme un paratonnerre contre les risques géopolitiques et financiers. Les troubles géopolitiques augmentant leur aversion au risque, les matières premières constituent un placement sûr sans être nécessairement rentable à court terme.

L’observation de l’évolution du métal jaune au cours du 20e siècle suffit à démentir les arguments tenus par ses détracteurs. Principalement ceux qui remettraient en cause sa stabilité et sa propension à suivre une tendance haussière plutôt que baissière.