Investir dans l’or physique : quelques règles élémentaires

On le connaît sous le nom quelque peu trivial de « relique barbare », pour les investisseurs et les épargnants il s’agit d’une « valeur refuge », aussi appelé « métal jaune » l’or physique n’en a pas fini de faire rêver. Pourtant, avis à ceux qui veulent franchir le pas et investir : il est bon d’avoir à l’esprit quelques règles le concernant.

Qu’est ce que l’or physique ?

D’abord, un rapide tour d’horizon : l’or physique est disponible sous plusieurs formes, la plus emblématique reste probablement le lingot qui se décline en lingotin et combibar. Le combibar est une plaquette d’or sécable en parties égales dans l’optique d’être revendu en plusieurs fois. Les lingotins sont quant à eux des lingots de petite taille et poids initialement introduits à destination des épargnants plus modestes, il en existe de 1 gramme à 250 grammes.

Viennent ensuite les pièces d’or dont les pièces d’investissement définies par le Code général des impôts à l’article 298 sexdecies et défini comme suit  » a. L’or sous la forme d’une barre, d’un lingot ou d’une plaquette d’un poids supérieur à un gramme et dont la pureté est égale ou supérieure à 995 millièmes, représenté ou non par des titres ;

  1. Les pièces d’une pureté égale ou supérieure à 900 millièmes qui ont été frappées après 1800, ont ou ont eu cours légal dans leur pays d’origine et dont le prix de vente n’excède pas de plus de 80 % la valeur de l’or qu’elles contiennent. ». La pièce de 20 Francs Suisse en fait notamment partie, elles correspondent parfaitement à une logique d’investissement car bénéficient d’une prime. La prime est la différence entre la valeur intrinsèque de la pièce et le prix auquel elle se négocie sur le marché. Lorsque le prix de la pièce est supérieur à sa valeur intrinsèque il est possible de générer du profit en spéculant sur la prime. « 

Les onces modernes sont des pièces frappées plus récemment qui ne bénéficient pas de prime et sont encore produites de nos jours, telle que la Maple Leaf ou Philharmonique.

En quoi l’or papier est-il différent ?

Tout ce qui a été énoncé appartient évidemment à l’or physique qui s’oppose à l’or papier. L’or papier recouvre les actions des mines d’or, les ETF (Exchange Traded Fund) ou encore des certificats. Il est considéré comme moins fiable que l’or physique car intangible et rappelle beaucoup le marché d’actions dont les détenteurs de métaux précieux veulent justement s’affranchir. En cas de crise économique ou d’effondrement d’un marché, on court le risque de perdre tout ce qu’on a investi sans jamais voir la couleur du métal doré.

Avantages de l’or physique

L’or physique est intéressant en ce qu’il constitue un formidable paratonnerre pour une épargne ou un patrimoine, il est également très stable et résiste particulièrement bien à l’inflation et à la déflation. Il est également reconnu comme un actif depuis la nuit des temps et contrairement à la monnaie fiduciaire ou scripturale il est complètement indépendant des Etats ou institutions financières. Si le système bancaire s’effondre, on pourra toujours payer en or et ce, partout dans le monde.

Le prix de l’or physique est déterminé par le marché de Londres, le LBM (London Bullion Market) il est coté en dollars et par once (soit 31,10 grammes d’or). En France c’est l’entreprise privée Cpor devises qui émet une cotation indicative n’ayant pas cours légal. Elle est le reflet de l’offre et de la demande que l’entreprise constate en fonction de son volume de vente.

L’or est considéré comme valeur refuge car dès qu’un trouble politique, économique ou géopolitique survient, les marchés et investisseurs se tournent vers l’or physique car leur aversion au risque augmente. C’est pourquoi l’or cote haut à chaque crise, notamment suite à l’élection de Donald Trump ou de la montée des tensions entre Corée du Nord et Etats-Unis.

Fiscalité

Toute transaction d’or physique sur le territoire français est assujettie à l’un des deux régimes fiscaux prévus. Le premier est la taxe sur les métaux précieux, qui s’élève à 10,5% du montant total de la cession, elle s’applique lorsque le vendeur n’a pas de facture d’achat nominative et datée à présenter et que les produits qu’il veut vendre ne sont pas sous scellé.

La seconde est la taxe sur la plus-value, elle s’applique lorsque le vendeur est en mesure de présenter une facture d’achat nominative et datée ainsi que des produits sous scellé. Elle s’élève à 34,5% de la plus-value éventuellement réalisée, elle donne lieu à une exonération totale au bout de 22 ans de détention et à un abattement de 5% par an tous les ans à compter de la troisième année de détention.

Où en acquérir ?

Pour acquérir de l’or physique, remettez vous en aux bons soins d’un professionnel, c’est à dire un négociant de métaux précieux comme la maison familiale Godot & Fils. Déjà aurez vous l’assurance d’acheter des produits authentiques au meilleur prix mais aussi de bénéficier d’un service après vente et d’autres avantages tels que le gardiennage.